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France

La sauvetat : une commanderie en auvergne

La commanderie de La Sauvetat appartient à cet ordre hospitalier

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La Sauvetat est un bourg situé au sud de la communauté de communes de Gergovie et au pied du Puy de Corent, à 20 Km de Clermont Ferrand. Son centre est une ancienne Commanderie

Pendant la période féodale les villages se construisent autour des châteaux forts, mais au XIII ème siècle, Alphonse de Poitiers encourage le peuplement de nouveaux territoires et ces villages neufs qui surgissent obtiennent souvent des privilèges.
Le bourg de La Sauvetat qui dépend des seigneurs de Monton, obtient ainsi une « sauveté » qui est peut-être à l’origine de son nom, et par laquelle ses habitants sont libres et peuvent transmettre leurs biens.

A cette époque les conflits éclatent sans cesse entre les Seigneuries et les populations sont en état d’insécurité permanente. Les villages qui sont aux pieds des châteaux sont peu protégés et les « villages neufs » encore moins. Pour assurer leur sécurité les villageois édifient des quartiers fortifiés et les habitants de La Sauvetat qui sont dans la plaine doivent construire des forts encore plus élaborés qu’ailleurs. C’est ainsi qu’apparaît une Commanderie.

Au départ ce terme de commanderie désigne la « maison » des Templiers : ensemble de bâtiments tenant à la fois du monastère et de la ferme de rapport et qui leur permettait de rassembler des fonds pour protéger et nourrir les pèlerins partis en croisade. Lors de la dissolution de l’ordre en 1312 toutes leurs propriétés sont données à l’ordre de St Jean de Jérusalem.

La commanderie de La Sauvetat appartient à cet ordre hospitalier et l’essentiel des bâtiments sont des « loges » qui servent de refuges provisoires pour les hommes mais aussi les réserves de nourriture. Ces loges s’ouvrent sur l’intérieur de l’enceinte ; au centre du fort se trouve une chapelle romane, une tour carrée et un château qui forment « La Claustre ».

Des aménagements sont entrepris sous l’autorité d’Odon de Montaigut, grand Prieur d’ Auvergne ; une double fortification est construite au XV ; les armes de ce prieur sont visibles auprès de celles de l’ordre de St Jean de Jérusalem à deux endroits : sur un bâtiment qui abritait autrefois le four à pain et sur la porte au rez de chaussée de la Tour Ronde.

Les loges sont au cours des époques suivantes transformées en caves et en entrepôts quand le quartier fortifié perd sa raison d’être ; des fenêtres ont été ouvertes sur l(extérieur des enceintes et les anciens fossés ont été bouchés pour permettre le passage des engins agricoles. En effet La Sauvetat se transforme en village viticole et adapte intelligemment ses constructions fortifiées aux nécessités de son développement.

L’ordre hospitalier de St Jean de Jérusalem possède au XIV, 8 structures ou « langues » en Europe dont, pour la France, la Provence et l’Auvergne et il est dirigé par un Grand Maître. Entre temps il développe une vocation militaire ; chassé de Jérusalem par Saladin, puis de St Jean d’Acre, il s’établit à Rhodes puis à Malte d’où il sera chassé un temps par Napoléon ; mais il existe toujours sur l’île où il est connu maintenant en tant que « Ordre souverain Militaire et Hospitalier de St Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte » un bien grand nom mais qui résume toute son histoire.

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